À l’orée de l’été, les clés de la liberté
La fête des saints Pierre et Paul, célébrée le 29 juin, se tient comme un seuil symbolique : celui de l’été.
Comme si les clés confiées à Pierre ouvraient plus qu’un simple temps liturgique : une nouvelle période de vie, d’élan, d’ouverture. Une image forte qui nous parle de l’action de Dieu dans nos existences.
Car Dieu agit. Il ouvre, il libère, il relève. Il ne vient pas seulement corriger le mal, il vient chercher l’homme là où il est enfermé : dans ses peurs, ses fautes, ses impasses. Et il le fait par son Église, cette Église à laquelle le Christ a confié les clés du Royaume. Une Église non pas repliée, assiégée, craintive, mais offensive dans l’amour.
Trop souvent, nous imaginons l’Église sur la défensive, menacée, acculée. Or, l’évangile de cette fête (Mt 16,13-19) renverse la perspective : ce sont les portes de l’enfer qui ne résisteront pas à l’assaut de la lumière. C’est le mal qui cède, c’est l’enfer qui recule. Car le Christ ressuscité agit dans son peuple.
Avec Pierre et Paul, Dieu nous montre que nul n’est trop loin pour être rejoint. L’un renégat, l’autre persécuteur, ils deviennent roche et feu, fondement et mission. L’Église continue cette œuvre de libération, par la foi, la prière, l’annonce.
Et si cet été, nous laissions Dieu ouvrir des espaces fermés en nous ?
Qu’il nous délivre non pas pour un relâchement, mais pour une vraie respiration ? Pour reprendre souffle, et attaquer, nous aussi, les portes du mal, là où il enferme et divise ?
Bon été. Et que la grâce ouvre en nous ce que nul ne peut enfermer.
Pierre +