Édito : La moisson est abondante

Édito : La moisson est abondante

« La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa moisson. »

L’évangile de ce dimanche nous donne d’entendre ce cri du cœur du Seigneur Jésus qui voit l’étendu de la mission, de la soif des hommes d’un monde en paix. Et nous pouvons regarder aussi autour de nous et à la porte de notre Eglise ceux qui viennent demander un accompagnement vers un sacrement, un temps de prière lors d’un décès, un moment d’écoute et de consolation. Mais il manque toujours de ouvriers. Pour le patronage à St Vincent, pour accompagner les familles en deuil, pour soutenir les catéchumènes….

Cette abondance de la moisson ne doit pas nous décourager par son immensité, mais plutôt nous stimuler. Elle nous rappelle la fécondité du message évangélique, sa capacité intrinsèque à transformer les cœurs et les sociétés. Le Règne de Dieu est proche, comme le Christ le dit aux disciples, et il s’agit de le manifester, de le rendre visible dans notre monde.

Face à ce constat, la première injonction de Jésus est claire : « Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa moisson. » La prière n’est pas une échappatoire, mais le point de départ de toute action missionnaire authentique. Prier, c’est reconnaître que la moisson est celle de Dieu, et que c’est Lui qui envoie. C’est entrer dans une posture d’humilité et de dépendance vis-à-vis du Père. Cette prière est à la fois une supplication et une intercession

Après la prière, vient l’envoi : « Allez ! » L’envoi des soixante-douze est un modèle pour l’Église de tous les temps. Ce n’est pas un appel à quelques-uns, mais à l’ensemble de la communauté chrétienne. Chacun de nous, par notre baptême, est un « envoyé », un missionnaire potentiel dans notre propre sphère d’influence. La mission ne se limite pas à des territoires lointains ; elle commence à notre porte, dans notre famille, notre quartier, notre lieu de travail.

L’envoi se fait « deux par deux », soulignant l’importance de la communauté, de la fraternité et du soutien mutuel dans la mission. Personne n’est appelé à évangéliser seul. La mission est une œuvre collective de l’Église. Elle exige de la confiance, de la patience et une foi inébranlable dans la puissance de la Parole.

Les petites fraternités « Maisons » sont là pour nous aider et nous soutenir dans notre mission. Nous aurons l’occasion d’en reparler lors du Forum des propositions le samedi 6 septembre vers 11h dans l’église saint André.

Nous plaçons aussi notre année pastorale prochaine sous le signe de la Paix en commençant par une démarche jubilaire le dimanche 7 septembre à 15h de St André à la cathédrale.

Thibaut +