Le père Pierre de Curraize, installé à au presbytère de Saint-André depuis la fin du mois d’août, se présente pour nous ici :
Se présenter… Telle est la question qui vient de m’être posée. « À qui ? » voudrais-je ajouter. À vous chères lectrices, chers lecteurs, chères paroissiennes et chers paroissiens. Alors permettez-moi de vous exprimer ce que je ressens en arrivant chez vous… et désormais, chez nous !
Saint Paul, lorsqu’il s’apprêtait à rencontrer les chrétiens de Rome leur écrivait : « je souhaite vivement vous voir, pour vous communiquer quelque don de la grâce, quelque don spirituel, afin que vous soyez affermis ; ou plutôt pour que, chez vous, nous soyons tous encouragés, chacun par la foi de l’autre, par la vôtre comme par la mienne » (Rm 1,11-12).
En arrivant à Reims, les mêmes sentiments m’habitent : désir de partager ce que j’ai reçu de l’Esprit et curiosité de ce que vous me ferez découvrir. De riches rencontres en perspective.
Aujourd’hui, c’est par ces quelques lignes, ce curriculum, que je vous livrerai quelque chose de ma personne.
Je ne suis pas né bien loin de Reims, à Langres (52), où j’ai vécu jusqu’à l’âge de 10 ans. Mère normande et père stéphanois. C’est justement dans la région de Saint-Etienne que j’ai passé la suite de mon enfance, jusqu’à mes études d’ingénieur. Étudiant, j’ai redécouvert la foi, après l’avoir laissée de côté pendant quelques années… Mon cursus universitaire s’est achevé en Allemagne, c’est là que j’ai découvert la Communauté du Chemin Neuf. Une communauté que j’aurais difficilement fréquentée en France, tellement elle était loin de mes habitudes. Et pourtant… Le Seigneur savait ce qu’il faisait. À la fin de ces études, après un temps de discernement, j’ai décidé de m’engager dans la vie religieuse, nous étions en 2002.
En 2006, après deux années de philosophie au centre Sèvres (chez les jésuites), mes responsables m’ont proposé de faire une césure pastorale avant d’étudier la théologie. Mgr Jordan, archevêque de Reims, appelait la Communauté du Chemin Neuf pour commencer un foyer pour étudiants à Saint-Sixte, où le séminaire venait de fermer. Nous sommes venus à trois (un couple et moi-même) et nous sommes restés un an. Une seule année, mais quelle richesse ! Pour ma part, cela a été l’occasion de collaborer avec le diocèse, en particulier avec le Père Vincent Di Lizia sur l’aumônerie des étudiants. J’ai beaucoup appris !
Ensuite, il m’a fallu aborder la théologie. Au bout de quatre ans, le 5 juin 2011, j’ai été ordonné prêtre à l’abbaye de Hautecombe. On m’a alors envoyé à Rome afin de me spécialiser en théologie biblique. Ce parcours a été quelque peu prolongé, car deux fois j’ai eu l’opportunité d’étudier un semestre à l’Université hébraïque de Jérusalem. Quelle grâce !
Ensuite, le Seigneur qui aime me faire revenir sur les lieux que j’ai connus, a fait en sorte qu’on ait besoin de moi en paroisse à Berlin. Là où j’avais rencontré pour la première fois le Chemin Neuf. J’y ai été vicaire pendant deux ans. J’en garde un souvenir inoubliable. D’où ma joie devant ce qui nous attend ici à Reims.
Ces deux années sont passées très très vite ! Et de nouveau j’ai été appelé à Rome pour étudier, encore et toujours. Ce coup-ci un doctorat, mais j’en ai profité pour approfondir le judaïsme que j’avais expérimenté à Jérusalem. J’ai préparé ce diplôme au centre Béa, centre dont notre nouvel évêque auxiliaire, Mgr Vetö, était responsable. Aujourd’hui, il me reste à défendre ma thèse doctorale. Ce sera le 9 octobre à Rome. Alors, je profite de ces quelques lignes pour remettre à vos prières l’issue de ce gros travail sur saint Paul et Jérémie.
L’essentiel cependant est ailleurs. Et j’espère que nous saurons en vivre ensemble. À très bientôt !”