Accueillir le Prince de la Paix

Accueillir le Prince de la Paix

Accueillir le Prince de la Paix

Le Paradoxe du Silence et du Bruit

Chaque année, à l’approche du mois de décembre, nos villes se parent de lumières, nos vitrines scintillent et une effervescence familière s’empare de nos rues. Pourtant, derrière le tintement des clochettes et la course aux présents, une question demeure, lancinante, au fond de nos cœurs : que cherchons-nous réellement ?

Dans un monde marqué par les fracas de l’actualité, les tensions internationales et les incertitudes économiques, le mot « Paix » semble parfois n’être qu’un vœu pieux, une décoration de plus suspendue aux branches de nos sapins. Et pourtant, Noël vient nous rappeler que la Paix n’est pas une absence de conflit, ni un simple traité diplomatique. Elle est une Personne.

L’Enfant-Roi : Une Puissance de Fragilité

Le prophète Isaïe l’avait annoncé des siècles à l’avance : « Un enfant nous est né, un fils nous est donné […] On l’appellera Conseiller merveilleux, Dieu fort, Père éternel, Prince de la Paix. »

Ce qui bouleverse dans l’événement de la Nativité, c’est le contraste absolu entre le titre et la réalité. Le « Prince » ne naît pas dans l’ivoire des palais de Jérusalem, mais dans l’humilité d’une étable à Bethléem. Sa première parure est faite de langes, son premier trône est une mangeoire.

C’est là toute la révolution de Noël : Dieu ne vient pas nous écraser de sa puissance, il vient nous séduire par sa fragilité. En choisissant l’impuissance d’un nouveau-né, Jésus vient désarmer nos cœurs. Il ne s’impose pas par la force ; il s’offre à notre accueil. Accueillir le Prince de la Paix, c’est d’abord accepter que la véritable force réside dans la douceur et la vulnérabilité.

Une Paix à Partager

Si nous accueillons le Prince de la Paix, nous ne pouvons rester les mêmes. La lumière de Bethléem a une propriété particulière : elle ne peut être gardée pour soi. Plus on la partage, plus elle grandit.

Accueillir Jésus, c’est aussi :

  • Poser un regard de paix sur ceux que nous entoure.
  • Tendre la main à celui qui est seul.
  • Pardonner les vieilles rancunes.

La paix du Christ est contagieuse. Elle commence par un sourire, une écoute, un geste de réconciliation. En accueillant l’Enfant-Jésus, nous devenons nous-mêmes des « artisans de paix » dans un monde qui en a tant besoin.

Thibaut +